Elle descendit quelques rangs plus bas et trouva sa place. Alors qu'elle jouait avec son portable en attendant le match, un main se posa sur son épaule. Elle se mit à sourire en se retournant.
- Salut.
- Hey ! Comment tu vas ?
- Ca va. Tu es revenue en ville quand ?
- Il y a 3 jours. Munich m'a manqué.
- Je me doute, enfin les US ça devait être cool aussi. Tu as fini tes études ?
- Oui. Et toi qu'est ce que tu deviens ?
- Je suis devenue journaliste.
- Vraiment, c'est génial.
- Oui, tu as vu mon frère, il est quelques rangs plus haut.
- Ouais... Franchement tu penses qu'il est possible de le louper ?
- Non, tu me crois si je te dit que j'ai honte ?
- A vrai dire, j'aurais aussi honte à ta place !
Les deux Allemandes se regardèrent d'un air malicieux et explosèrent de rire. Elles se retournèrent en même temps pour regarder à nouveau le défenseur Allemand mais cette fois ci, il croisa leur regard et se leva instantanément pour venir dans leur direction. Il regarda sa soeur de haut en bas et s'adressa à son ex petite-amie.
- Qu'est ce que tu fous là ?
- Bonjour Holger, je vais bien merci et ça me fait également très plaisir de te revoir.
Le jeune joueur croisa les bras et leva les yeux au ciel. Il adressa un regard noir à sa grande soeur et se retourna vers Wiebke.
- Alors ?
- Quoi ?! Munich t'appartiens, il faut me faut ton autorisation pour venir en ville, voir ma famille et mes amis ?
- Tu restes combien de temps ?
- Je ne sais pas. Pourquoi ?
- Pour savoir combien de temps je vais rester enfermé chez moi pour être sur de ne pas te croiser.
- Très classe Holger vraiment ! J'espère que tu aimes ton appartement car j'ai bien l'intention de revenir ici définitivement si c'est possible !
- Ah parce que tu étais classe toi peut-être quand tu t'es barré au États-Unis sans même m'en parler.
- Putain, ça fait 4 ans, c'est passé depuis non !
- Il y a certaines choses qui me sont restées en travers de la gorge tu vois.
- Passes à autre chose Holger !
- Restes loin de moi Wiebke !
Le jeune homme tourna le dos, ne faisant pas attention aux supporters qui avaient suivis toute leur dispute et s'éloigna. La jeune Allemande, par pur esprit de provocation ne pu s'empêcher de crier après lui.
- Au fait Stub ! c'est quoi ce truc que tu as sur la tête ? Une capote géante ?
- Grandis un peu !
La soeur du jeune homme n'avait pas bouger et regardait Wiebke d'un air agacé.
- Tu auras mis moins d'une minute pour le foutre en pétard ...
- C'est lui qui a commencé.
- Tu n'y es pas allée de main morte non plus.
- C'est bon, tu as terminée ?
- Il s'est passé quoi exactement entre vous ? Il y a autre chose que ton départ n'est ce pas ?
- Je suis sure qu'il t'a tout raconté.
- Non, justement ! Il en a beaucoup souffert tu sais et il s'est totalement fermé. Il a mis beaucoup de temps à s'en remettre, enfin je ne pense même pas qu'il en soit totalement remis, il nous a présenté aucune autre femme ni rien, il enchaîne les relations courtes.
- Qu'est ce que tu veux que j'y fasse ?
- Vous devriez en parler calmement, pour qu'il vraiment passer à autre chose.
Elle fit un mince sourire à son amie et se concentra sur le match qui venait de démarrer.
- Basti !
- Hey, tu es là.
- Non, je suis là bas.
- ...
- Ok, c'était nul.
- Carrément ! Tu es déguisée en quoi ?
- T'es sérieux là, il faut revoir tes classiques Disney ! Je suis habillée en Maléfique, tu sais la sorcière de la belle au bois dormant !
Elle n'avait pas remarqué, mais un homme s'était placé derrière elle et écoutait la conversation en attendant de pouvoir parler à son coéquipier.
- Et ça te correspond tellement bien !!!
- Bonsoir Holger !
Le défenseur central déguisé en loup garou ne prit pas la peine de lui répondre et tira Bastian par le bras pour lui parler en privé. La jeune femme resta en plan quelques instants avant de se diriger vers le bar. Elle était vraiment conne d'avoir cru que ses amis seraient toujours les même après 4ans.
Après avoir bu son verre, elle se traina jusqu'à la piste de danse et rejoignit quelques femmes qu'elle connaissait, au moins avec la musique, elle n'aurait pas besoin de faire la conversation.
La soirée passait rapidement, la musique l'aidait à être de plus en plus à l'aise et elle se sentait de mieux en mieux. Cette ville lui avait tellement manqué. Morte de chaud, elle décida d'aller prendre l'air.
Elle s'installa à l'arrière de la salle sur une des marches et profita de la fraicheur de la soirée. Mais une voix masculine vint rapidement la déranger.
- C'est quoi que tu ne comprends pas dans le fait de rester loin de moi ! Parce que venir aux mêmes soirées n'en fait pas parti.
- Arrêtes de tout prendre pour toi, on a des amis en commun, qu'est ce que j'y peux. Et puis il va falloir que tu t'y habitue j'ai accepté un poste au club.
- T'es vraiment pas croyable comme nana tu sais ! T'en as pas eu assez, c'était pas suffisant tout ce que tu m'as fait enduré, non bien sur que non, il faut que tu reviennes pour me gâcher la vie.
- Parce que tu crois que je m'en fou, que je vis bien cette situation et que ça n'a pas été dur pour moi de tout laisser derrière moi.
- C'est toi qui a décidé de partir !
- Je ne serais pas partie aux Etats-Unis si je ne t'avais pas retrouvé au lit avec cette pouf.
- Je n'aurais jamais couché avec cette pouf si ..., si.... Si tu n'avais pas fait ce que tu as fait !
- En parlant de ça Holger, je ...
- Je n'ai pas envie d'en parler. Dégages !
Elle tourna le dos au jeune homme et rentra dans la salle, elle salua ses amis et rentra chez son père, elle avait prévue de passer la nuit dans la demeure familiale. Lorsqu'elle rentra dans la maison, la télé était encore allumée, elle se posa dans le canapé sous le regard curieux de son père.
- Déjà rentrée, il est à peine minuit !
- J'étais fatiguée.
- Tu as parlé à Holger ?
- Non.
- Wiebke ! Tu dois lui en parler.
- Sauf que c'est pas si facile de démarrer une conversation avec lui.
- Tu pourrais commencer par prendre un ton sérieux et simplement lui dire quelque chose comme : je dois te parler c'est important.
- Je suppose que ça peut encore attendre un peu.
- Arrêtes de faire traîner les choses, tu aurais dû lui dire dès le début ! Mais pourquoi tu n'as rien dit !
La jeune femme s'effondra en larme.
- Ne me juge pas Papa, tu ne connais pas la moitié de l'histoire !
Son père essaya de la prendre dans ses bras, mais elle se recula du canapé. Elle voulait aller se coucher.
La jeune femme bougea lorsqu'elle sentit quelqu'un la rejoindre sous la couette. Elle ouvrit les yeux doucement et tourna la tête le plus doucement possible pour ne pas montrer qu'elle était réveillée avant de regarder le réveil, il était déjà midi et demi. D'un coup elle souleva brutalement le couette et lança un regard faussement sévère au petit garçon qui venait de se faire surprendre et qui amusé par sa blague riait au éclat. Elle ouvrit ses bras et le petit garçon lui sauta dessus pour lui faire un bisou.
- Bonjour mon chéri.
- Opa a dit debout, c'est l'heure de manger.
- Si Opa le dit...
Elle se leva rapidement, suivant le rythme du petit garçon qui lui tirait la main. Elle s'approcha de son père et l'embrassa sur la joue.
- Excuses moi pour hier Papa.
- Ne t'inquiètes pas, mais j'aimerai vraiment qu'on en parle tout à l'heure ...
Le repas se passa dans la bonne humeur, après avoir finit de manger, elle joua un peu avec son fils et finit par le mettre à la sieste. Elle se retrouva seule avec son père qui lui apporta un café la boite de chocolat sous le coude. Elle lui sourit amusé.
- Du chocolat pour te donner du courage. Un Kinder Bueno et tu seras hypnotisée prête à me dire tout tes vilains secrets.
La jeune femme respira profondément, se donnant du courage pour retourner dans ses tristres souvenirs.
Wiebke sentit son coeur rater un battement. Nous, tout sauf ça, vraiment tout sauf ça. Elle regarda le médecin avec appréhension. Tout sauf ça, une intoxication alimentaire, l'appendicite et même un ulcère à l'estomac mais tout sauf ça. Le médecin déplia le papier de ses résultats de prise de sang.
- Vous êtes enceinte de presque 6 semaines.
La jeune femme se prit la tête dans les mains. Mais comment c'était possible, elle prenait la pilule et n'en avait pas loupé une seule. Elle fixa le médecin ne sachant pas quoi dire. Celui ci continua.
- D'après les analyses, tout est normal, mais on va devoir surveiller votre grossesse pour être sur qu'il n'y ait pas de problème. Mais il y a beaucoup de chance que tout se passe très bien.
Encore sous le choc, la jeune allemande finit par répondre.
- Et si je veux m'en débarrasser, il me reste combien de temps ?
Le médecin lui répondit hésitant :
- Réfléchissez bien avant de faire quoi que ce soit.
- Combien de temps ?
- 10 jours au maximum.
- Bonne journée docteur.
- Je croyais qu'elle avait cours.
- Elle avait peut-être un prof malade ou quelque chose du genre. Je parie qu'elles sont en train de regarder un film de fille.
- Je parie rien je sais que tu as raison.
Les deux jeunes hommes montèrent les marches en préparant un plan. Ils entrèrent le plus discrètement possible pour ne pas qu'elles sachent leur présence et les surprendre la bouche pleine de chocolat ou en train de pleurer devant la télé. Entendant des sanglots, Thomas jeta un regard entendu à Holger et voilà, elles étaient devant un film d'amour. Mais les garçons comprirent rapidement que la télé était éteinte lorsque la petite blonde parla à son amie la voix tremblante :
- Qu'est ce que je dois faire ?! Holger va me détester.
- Il faut que tu lui en parle, tu ne peux pas lui cacher.
Holger n'avait jamais vu sa petite amie dans un tel état, il fit un pas en avant pour se manifester et voir ce qui se passait mais Thomas le retint silencieusement. Articulant difficilement tant elle pleurait, la Bavaroise continua.
- J'ai pris rendez vous pour avorter. Je n'en veux pas, j'ai pas fini mes études et ...
Elles entendirent la porte claquer et Thomas entra l'air gêné. Comprenant la situation les larmes de Wiebke coulèrent encore plus. Lisa regarda son mari avec agacement :
- Vous ne pouviez pas vous manifester ?
- On est des hommes, tu crois vraiment qu'on peux s'imaginer qu'on va entendre des trucs pareils et puis au moins comme ça Holger est au courant, elle n'a pas besoin de lui dire.
- Thomas !!!!
Wiebke n'écoutait pas ses amis se disputer. Holger était parti, il ne lui avait pas parlé. Il ne voudrait certainement plus jamais la voir ni lui parler.
Elle revenait de l'hôpital, elle avait passé un entretient d'avant avortement et l'hôpital lui laissait encore 3 jours pour se désister.
Lorsqu'elle arriva devant son appartement, elle remarqua que la porte n'était pas fermée à clé. Elle entra doucement, Holger se tenait debout près du canapé. Elle s'avança timidement mais resta assez loin de lui. Après un long silence, il prit la parole.
- Je suis désolé, j'avais besoin de réfléchir.
- Oui ... Je comprend.
Il s'approcha d'elle et posa sa main sur sa joue.
- On va s'en sortir. C'est vrai que je ne m'y attendais pas, mais on va y arriver, il y gens qui deviennent parents bien plus jeunes que nous et puis on peut assumer financièrement.
- Holger, je...
- Je ne te laisserai pas tomber d'accord.
- Je n'en veux pas.
- Quoi ?
- Je ne suis pas prête, c'est trop tôt.
- Ne dis pas ça d'accord.
- Je ne veux pas de bébé, pas maintenant,on a 20 ans, je veux faire des études, m'amuser.
- Ne fais pas ça s'il te plait.
- Je suis désolée Hol. Mais on pourra toujours en avoir d'autres quand on sera vraiment prêts, quand on en aura envie.
- J'ai pas mon mot à dire alors !
- Je ne peux pas.
- Tout comme je ne peux pas rester avec toi !
Elle n'eut pas le temps d'ajouter un seul mot qu'il partit en claquant la porte.
Le temps lui paraissait long, elle essaya de ne pas y penser mais les dernières paroles de son petit-ami ou plutôt ex tournait en boucle dans sa tête. Et si il avait raison, peut-être qu'ils étaient capables d'être de bons parents. Et si elle le regrettait plus tard, si elle culpabilisait d'avoir choisit ses études et son confort plutôt que le petit-être qui se développait dans son ventre.
Une infirmière arriva dans la chambre.
- Prête ?
Elle leva la tête, volontaire, comme ayant soudainement reprit du courage.
- Non !
- Je vous laisse quelques instants pour réfléchir d'accord.
- Non, je veux rentrer chez moi, je veux qu'on rentre chez moi ensemble. Enfin d'un côté on peut pas rentrer chez moi l'un sans l'autre.
L'infirmière se mit à sourire.
- Un bébé, ce n'est pas facile tout les jours, mais c'est du bonheur à l'état pur.
Wiebke sourit, oui, cela allait être dur, mais elle n'était pas seule et elle aimerait cet enfant autant qu'elle aimait le papa.
Elle troqua sa blouse contre ses vêtements et se dépêcha de retourner à sa voiture pour aller chez Holger. Excitée comme une puce, elle ne prit pas la peine de frapper et entra dans l'appartement dont elle avait encore le double des clés prête à le réveiller en lui sautant dessus. Une fois la porte ouverte, elle s'arrêta net, elle sentit sa tête tournée, comme si elle allait vomir à la vue de la scène qui s'offrait à elle : une femme nue, à califourchon sur son copain. La fille la regarda d'un air agacé :
- Non, mais ça va pas ! T'es qui toi pour entrer dans la chambre des gens comme ça.
La petite blonde avait envie de hurler, de pleurer et de s'enfuir en courant, mais elle ne lui ferait pas se plaisir. Elle s'approcha du lit en essayant tant bien que mal de garder son sang-froid. Un sourire narquois sur le visage, elle ramassa les vêtements féminins ainsi que les chaussure hors de prix de l'inconnue et les balança par la fenêtre.
- Quelqu'un qui a la clé de l'appartement ! Vas récupérer tes fringues dehors,se serait dommage que quelqu'un vole tes louboutins.
Prenant le peignoir d'Holger qui trainait par terre dans la chambre, elle quitta la pièce en courant. Le jeune homme se leva agacé.
- Non mais c'est quoi ton problème, on est séparé, je fais ce que je veux.
- Séparés depuis 3 jours.
- Et alors j'en profite ! Si tu savais comme ça me fais du bien de me sentir libre, j'ai perdu tellement de temps avec toi ! Tu veux quoi ?
Elle inspira profondément pour lui expliquer ce qui s'était passé à l'hôpital, mais sa colère prit le dessus. La phrase qu'il venait de prononcer, c'était de la provocation pure, il voulait lui faire du mal. Et si il voulait jouer à ça, elle le pouvait aussi.
- Je voulais te rendre tes clés !
- Tu ne pouvais pas les mettre dans la boite aux lettres !
- Et ...
- Et quoi ?
- Je l'ai fais, je veux dire, il n'y a plus de bébé.
Il s'approcha d'elle, elle ne l'avait jamais vu aussi en colère, elle avait même un peu peur.
- Casses toi !! TOUT DE SUITE !!
Elle partit pratiquement en courant.

Hello tout le monde !
Qu'avez vous pensé de ce long OS ?
Ca me ferait très plaisir d'avoir vos avis car c'est un OS libre.
J'accepte bien évidemment avec plaisir les conseils ou avis négatifs, ça me permet de m'améliorer.
Comme je l'ai expliqué dans le petit message pour vous prévenir, je refais la liste des prévenus.
N'hésitez pas à vous inscrire car en plus d'être prévenus de l'arrivée des nouveaux OS, je vous préviens également de l'ouverture des commandes.
Voilou, voilou.
A bientôt.
Bisous
Lina !
Citacionn, Posté le mardi 03 juin 2014 14:41
Holà que dire de ce nouveau OS;
J'aime beaucoup l'histoire et vraiment aimer lire de A à Z personnellement jem'attendais pas à sa au début mais j'ai étais surprise et j'ai vraiment aimer.
J'aime beaucoup tes Os car j'aime vraiment comment tu raconter les histoire et comment elles sont construit.
Bonne continuation, Désolé du retard, Bisou So' :)