
Une jeune que Florian n'avait jamais vu s'installa à côté de lui. Il se retourna et la fixa, elle lui lança un sourire. Elle semblait sure d'elle, le jeune homme lui lança un sourire charmeur en la détaillant du regard.
- Vous venez nous tenir compagnie ?
- On peut dire ça comme ça.
- Je ne sais pas si le coach apprécie la présence de distraction auprès de ses joueurs la veille de match.
- Je ne me considère pas comme une distraction pour joueur Monsieur Thauvin.
- Pourquoi êtes vous ici alors ?
- Parce que j'en ai envie.
- Et pourquoi avait vous envie d'être ici si ce n'est pas pour divertir les joueurs ?
- Parce que je trouve cela très enrichissant.
- Vraiment ? Je peux vous emmener dans ma chambre si vous voulez voir quelque chose de vraiment enrichissant.
- Je ne vois pas en quoi votre chambre pourrait être intéressante.
- Qui a dit que je parlais de ma chambre ?
- Qui a dit que je n'avais pas compris votre proposition ?
- Pourquoi ne pas me donner une réponse claire ?
- Pourquoi ne pas voir la réalité en face et analyser ma réponse ?
- Dommage que vous soyez aussi coincée.
- Dommage que votre tête soit aussi vide.
Lui balançant un sourire rayonnant la jeune femme se releva d'une manière plutôt hautaine et tourna les talons, elle fit quelques pas avant de se retourner une dernière fois vers lui.
- Bonne soirée Monsieur Thauvin.
Florian resta bouche-bée devant le comportement de la jeune femme, elle était réellement sur d'elle et n'avait pas hésité une seule seconde avant de s'amuser de lui. Il était tellement scotché sur place pendant leur petite conversation qu'il n'avait pas pensé à lui demander son prénom.
- Bonjour Elsie.
- Salut.
- Tu vis à l'hôtel ou quoi ?
- Qu'est ce qui te fait dire ça ?
- Tu es toujours là, un week-end sur deux.
- Peut-être que j'attends quelqu'un ici chaque week-end.
- Je ne vois personne avec toi, ni en quoi le salon d'un hôtel pourrait être un lieu de rendez vous et surtout ta tenue, il y a beaucoup plus sexy pour un rencart.
- Observateur à ce que je vois.
- Tu bosses ici ?
- On peut dire ça comme ça.
- En clair s'il te plait ?
- On verra ça plus tard.
Le jeune homme se senti frustré, deux semaines plutôt, lors de leur seconde rencontre, ils avaient passés plusieurs heures à parler. Ce qui l'étonnait lui même, c'est qu'il se sentait vraiment bien avec, pourtant il était méfiant de nature, il n'aimait pas parler de lui et avait du mal à faire confiance aux autres. Il s'était rendu compte à la fin de leur dernière conversation qu'il avait monopolisé la conversation et qu'elle devait maintenant en savoir plus sur lui que tout ces nouveaux coéquipiers réunis. Mais lui par contre ne savait rien d'elle et il voulait en savoir plus, beaucoup plus. Et surtout il voulait comprendre comment elle faisait pour le mettre aussi à l'aise, pour lui ait autant envie de se confier à elle.
- Florian ?
- Oui ?
- Tu as l'air pensif.
- Je pensais à toi ma belle bien sur !
- Sérieusement !
- Mais je suis sérieux. Toi, nue dans mon lit entrain de reprendre ta respiration et me disant que tu n'a jamais connu quelqu'un capable de donner autant de sensations que moi.
- T'as mangé du maroilles toi ou quoi ?
- Quoi ?
- Ça pue ce que tu dis !
- T'as manger de la soupe ? Je te sens chaude bouillante !
- Non j'ai mangé du piment, je suis particulièrement énervée.
Elle se leva et lui tourna le dos, elle commença à s'éloigner, Florian se mit à rire intérieurement il savait que quelques secondes plus tard elle se retournerait vers lui. Et c'est ce qu'elle finit, avant de passer la porte, elle lui envoya un petit clin d'½il auquel il lui répondit en lui envoyant un bisous dans le vide.
Le joueur retourna avec ses coéquipiers. Il aperçu la jeune femme juste après le repas et s'installa à côté d'elle au bar. Ils commencèrent à parler de tout et de rien, au bout d'un moment, sans s'en rendre compte il commença à lui confier ses angoisses concernant le match du lendemain, puis ses rapports compliqués avec certains de ses coéquipiers et sa colère contre la presse et l'image de lui qu'elle essayait de transmettre.
Florian regarda sa montre, il devait aller se coucher dans un quart d'heure, il avait toujours trouvé ça débile d'avoir un couvre feu les jours de mise au vert, chacun avait besoin d'un certain nombre de sommeil pour être en forme et lui contrairement à certains de ses coéquipiers n'avait pas besoin de dormir douze heures de suite pour être bien.
Avant de quitter la jeune femme, il regarda autour de lui, la pièce était pratiquement vide. Au moment de lui faire la bise, il s'arrangea pour tourner la tête et lui effleurer les lèvres. Elle le regarda les yeux ouverts comme des soucoupes et bougea la tête de droite à gauche en soupirant doucement. Il n'écouta pas son refus et se rapprocha d'elle la fixant dans les yeux, il prit une mèche de cheveux qu'il tourna entre ses doigts et se rapprocha encore plus, au dernier moment, elle baissa la tête et lui tendit son front qu'il embrassa doucement.
- Écoutez Elsie, vous faites du très bon travail auprès des joueurs, je ne vois pas pourquoi nous changerions notre méthode maintenant.
- Les joueurs commencent à se poser des questions sur ma présence à l'hôtel à chaque mise au vert.
- Dites leur que votre maison est en rénovation et que vous habitez là en attendant.
- Et elle va rester en rénovation pendant une saison complète. J'en ai marre de leur mentir et surtout de travailler dans leur dos. J'ai l'impression d'être une espionne. Je suis psychologue, je devrais avoir un bureau ici et les joueurs devraient pouvoir venir me voir ici dès qu'ils ont envie de me parler de quelque chose.
- Vous savez aussi bien que moi qu'aucun des gars ne viendra vous parler, pour la simple et bonne raison qu'ils sont beaucoup trop fiers. Vous avez beaucoup parlé avec Florian Thauvin il me semble, croyez vous vraiment qu'il se se serait confié à vous si il avait su qui vous étiez.
- Une chose est sure, il n'aura plus vraiment confiance en moi lorsqu'il apprendra que je travaille pour vous.
- Raison de plus pour que personne ne le sache.
- Bonne journée Monsieur !
- Bonne journée Elsie.
La jeune sortit de la pièce particulièrement agacée. Florian l'attendait quelques mètres plus loin les bras croisés. Elle s'arrêta à son niveau et le regarda dans les yeux le regard perdu. Il secoua négativement la tête et se dirigea dans le vestiaire pour récupérer son téléphone. Lorsqu'il regagna le parking quelques minutes plus tard, elle était là adossé contre le mur et fixait le sol. Elle releva la tête et le suivit.
- Florian !
Il fit comme si il ne l'entendait pas et continua son chemin, il sentit la jeune femme arriver vers lui et lui attraper la main. Il se retourna et la fixa.
- Lâches moi !
- Il faut que je te parle.
- Ah bon ? Tu aurais du me parler et me dire qui tu étais avant de m'espionner.
- Je ne t'ai pas espionné, j'ai juste fais mon job.
- Un job qui consistait à répéter à mes supérieurs tout ce que je te disais.
- Je n'ai rien répété du tout. Je suis soumise au secret professionnel, mon boulot c'est juste de parler avec vous, d'être attentive à vos problèmes de vous rassurer en cas de problèmes, je ne répète rien de ce que l'on me dit à qui que ce soit.
- Ça fait presque 2mois que tu me mens, tu crois vraiment que je te fais encore confiance, ou que j'ai encore envie de te parler ? Tu sais plus de choses sur moi que n'importe qui Elsie, et ne me demande pas pourquoi, mais tu était en train de devenir vraiment très importe pour moi, plus importante que n'importe qu'elle autre. J'avais l'impression que c'était spécial entre nous deux, mais non tu t'es juste foutue de ma gueule, tu t'es juste servie de moi pour te faire du fric.
- Tout ça n'a aucun rapport avec avec l'argent Florian, j'adore parlé avec toi et je t'apprécie vraiment.
- J'y vais ! J'en ai marre de t'entendre pleurnicher, assume un peu !
Il rejoignit sa voiture laissant la jeune femme en plan en plein milieu du parking. Il alluma l'autoradio et la musique raisonna à fond dans sa voiture. Il jeta un coup d'oeil dans son rétroviseur, Elsie n'avait pas bouger. Un sentiment de culpabilité l'envahit, il se demandait si il n'avait pas été trop loin. Elle ne lui avait pas réellement menti après tout, elle ne lui avait juste pas dit tout la vérité. Le jeune homme soupira, ce n'était pas son genre de se casser la tête pour une femme. Il freina brusquement et fit marche arrière pour s'arrêter à quelques mètres de la jeune psychologue.
- Vas y monte Elsie.
Elle s'installa à côté de lui un sourire gêné. Florian se sentit mieux, c'était l'effet qu'elle lui faisaity à chaque fois qu'elle était près de lui. C'était la première fois qu'une femme le faisait réagir de cette manière et la première fois où il avait envie de faire des efforts pour pouvoir pardonner.

One-Dreams-Shot, Posté le jeudi 24 octobre 2013 18:12
Ah je savais bien que sa sentais Laurine cette commande,moi aussi elle m'a demandé une sur Thauvin que j'ai adoré écrire d'ailleurs :)